La caravelle et l'oiseau blanc
Spectacle étrange et surnaturel en dehors des murs... de l'ordinaire.
Le spectacle
Les spectateurs sont conviés à un rendez-vous mystérieux en dehors des murs de l'ordinaire, un endroit du réel.
Là un homme énigmatique les accueille.
Arkhmann Ürjdi, personnage inquiétant et rassurant à la fois, sorte de mage des temps modernes, livre un récit de vie mêlant des anecdotes de voyages et des réflexions sur le réel et nous invite à des expériences surnaturelles stupéfiantes.
C’est comme un train fantôme.
C’est comme « une histoire qui fait peur » le soir au coin du feu.
C’est comme une séance de spiritisme quand on est ado en recherche de
sensations fortes.
C’est notre envie de merveilleux, de féerie.
C’est notre envie d’ailleurs, d’autrement, de différemment.
C’est comme passer une soirée avec Harry Potter.
Mais c’est aussi croire, douter, se questionner, ne pas être d’accord, se révolter et croire à nouveau.
« La caravelle et l’oiseau blanc » est un récit théâtral surprenant qui vient interroger les croyances, nos croyances, questionnant le lieu de représentation et la place du spectateur.
Note d'intention
Réel et réalité.
Nous créons notre monde en fonction de nos croyances et celles-ci définissent notre réalité.
La définition du réel : c’est ce qui est, ce qui existe de fait.
La définition de la réalité : c’est notre rapport au réel, notre interprétation.
Par conséquent nul ne peut définir objectivement ce qui est réel.
Le réel nous échappe, il passe donc par les filtres de notre culture, de notre éducation mais aussi et bien sûr de nos cinq sens, qui sont des outils perfectionnés pour percevoir ce qui nous entoure mais aussi limités.
Nous parlons d’invisible pour ce que l’on ne perçoit pas mais l’invisible est-il l’inexistant ?
Toute une partie du monde, du réel nous échappe comme nous échappe également la personne en face de nous.
Je suis persuadé que l’acceptation de ne pas comprendre entièrement « l’autre » mais de le reconnaître comme complexe au même titre que soi-même peut amener à une plus grande tolérance, un plus grand respect. C’est pourquoi comprendre que TOUT est une histoire de croyance, qu’elle soit spirituelle ou scientifique peut nous amener à remettre en question toute certitude et à laisser la place à l’invisible, au doute, à la différence, à l’empathie, à l’autre. La Magie nous ramène aussi à nos superstitions.
De nombreuses personnes sont à même de croire que la lecture de pensées, par exemple, est chose possible dans une certaine mesure. A chacun sa mesure d’ailleurs.
Que sommes-nous capable de croire ? C’est ce que ce spectacle vient questionner au-delà bien sûr de son aspect divertissant et surprenant.
La Magie Nouvelle...
... est un art dont le langage est le détournement du réel dans le réel.
Fondée en 2000 par Clément Debailleul et Raphaël Navarro, la compagnie 14:20 est à l'initiative et porteuse du mouvement artistique de la Magie Nouvelle. Depuis ses débuts, accompagnée de Valentine Losseau (ethnologue), la compagnie 14:20 affirme la magie comme langage artistique autonome à travers la création artistique, la transmission pédagogique et la recherche.
Depuis plusieurs compagnies de spectacle vivant ou même de plasticiens se sont emparés de ce mouvement pour mener leurs propres recherches et créer des spectacles originaux mêlant les disciplines et les esthétiques (Cirque, Théâtre, Danse, Arts de rue...)
La Magie Nouvelle apporte une réflexion en utilisant les outils de l'illusionnisme. Elle questionne la réalité et nous permet donc d'utiliser l'effet de surprise, la déstabilisation pour porter une réflexion sur nous-mêmes. Elle nous questionne en tant que spectateur et même en tant qu'individu et non plus en tant que simple archétype par le biais d'un personnage théâtral. Nous sommes touché dans notre compréhension, nous doutons. Et si ce trouble ainsi suscité est porté par un propos (philosophique, social etc...) l'effet cathartique vient s'immiscer dans la brèche ainsi provoquée.